Audimat est une revue semestrielle de critique musicale, créée en 2012 par Étienne Menu et Guillaume Heuguet. Chaque numéro est composé de cinq à sept articles, relativement longs, consacrés, pour l’essentiel, à l’histoire et à l’actualité de la musique pop, sous toutes ses formes. Une citation du critique de disque Diedrich Diederichsen, extraite d’un article publié dans le numéro zéro d’Audimat, résume assez bien le rapport que cette revue entretient avec la question de l’actualité : « Ce est nouveau n’est pas forcément ce qui est neuf mais aussi, par exemple, ce que j’ai nouvellement assimilé ». La politique éditoriale d’Audimat n’est pas indexée à l’actualité des sorties.

Si la citation de Diederichsen met l’accent sur une critique de la réception — très présente dans la revue  —, on trouve aussi dans Audimat des textes qui tentent de faire une histoire de la production, et des usages de la musique : comment se fabrique la musique, avec quels outils, avec quelles techniques, et quelles pratiques sociales elle accompagne ou elle suscite... Plus globalement, le projet de la revue est de mettre en évidence l’importance culturelle de la pop dans notre civilisation contemporaine.

La maquette d’Audimat a été conçue par Pierre Vanni. Ses caractéristiques physiques  — format, matériaux, masse, souplesse  — sont celles d’un livre de poche bon marché. La couverture, très efficace, est d’une simplicité presque nonchalante. Sa forme varie peu. Seules ses couleurs changent d’un numéro à l’autre. Et le sommaire aussi, bien sûr, dont les titres s’affichent dès la couverture. Le sommaire annonce d’emblée la diversité des sujets traités. Contrairement à ce qui a le plus souvent court dans la presse musicale, on ne trouve pas du tout d’images dans Audimat. La revue affirme la primauté du texte, mais dans une forme avenante et décontractée.